Les conditions climatiques

A vélo, 3 éléments ont leur importance dans nos trajets quotidiens : la topographie de l’itinéraire, essentiellement les dénivelés positifs et les graviers; notre forme physique, il y a des jours où nos jambes sont plus en forme que d’autres; et … la météo !

L’avantage de voyager vers la Grèce, en été, c’est la garantie d’un temps radieux ! Pédaler au soleil ☀️ , c’est super agréable – en plus on peaufine notre super bronzage de cyclos. Mais pédaler en plein cagnard, c’est plutôt l’enfer ! La chaleur assommante rend chaque coup de pédale difficile. Nous transpirons tellement que nos mains glissent sur le guidon et nos t-shirts ont besoin d’un essorage tous les 5km. Nous sommes à la recherche de chaque zone d’ombre sur les bords de route. Et en attendant la bonne douche fraîche de l’arrivée, nous nous réconfortons du petit vent que nous créons en pédalant.

D’ailleurs le vent 💨 peut être notre ami ou notre ennemi. Quelle joie quand il nous pousse et nous fait passer les 30km/h sans effort mais quelle plaie lorsqu’il est contre nous. À ce moment-là, la bataille s’engage et attention aux fourbes rafales qui tentent de nous déstabiliser !

Après 4000km d’été, nous savions que nous ne passerions pas éternellement entre les gouttes ! Parés de nos ponchos jaune fluo, nous étions prêts à affronter la pluie 🌧 ! En un après-midi, nous avons été servis, ou plutôt rincés ! Même les locaux nous déconseillaient de continuer, d’autant plus qu’il nous fallait passer un col à 800m. Je ne sais pas ce qui était le pire : l’impression d’avoir une flaque d’eau dans mes chaussures, mes lunettes tellement embuées que je ne voyais plus à 2m ou la peur de perdre tout notre matériel électronique sous 4 mm !

Depuis quelques semaines, les premiers coups de pédales sont bien plus frais. La rosée est vivifiante. La brume matinale a quelque chose de poétique, elle nous donne l’impression d’être seuls au monde dans ces paysages automnales. Et quelle belle surprise lorsque la brume se lève et dévoile les sommets enneigés. L’un d’eux nous attend : le Grand St Bernard à 2473m. Nous entamons la montée du col confiants. Il n’y a pas eu de pluie ces derniers jours et le ciel est plutôt dégagé. Arrivés à 2300m, surprise : la route est totalement enneigée ❄️. La situation est insolite : devons-nous nous émerveiller du paysage, savourer l’aventure ou pleurer la difficulté ? Nous poussons avec peine nos vélos jusqu’au sommet dans 25cm de neige. Le crissement de la neige d’ordinaire apaisant nous irrite. Au sommet, le soulagement, la fierté et la fatigue nous gagnent. Voilà qui est fait ! Nous ne pensions vraiment pas vivre les 4 saisons en 4 mois.

Laura

Related post

2 Comments

  • Trop bien écrit ton commentaire sur les conditions climatiques…. on comprend mieux que c’était pas facile ! Félicitations Laura pour ta jolie plume 😍

    • Merci beaucoup Paulette 🤗. Et j’ai oublié de préciser que Fred m’a bien coachée dans cette étape difficile !
      Bisous et à demain 😉

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *