Voilà une histoire qu’on a dû oublier de nous raconter à l’école (ou alors je n’écoutais pas, ce qui pourrait te paraître plus probable…). Une petite histoire dans la grande. Celle de l’insurrection de Varsovie. Je vais essayer de t’en raconter les grandes lignes puisqu’on est allé au musée de l’insurrection.
En arrivant à Varsovie, on a été très surpris. A deux pas du tout petit vieux centre, d’énormes building avec les logos de tous les gros (EY, deloitte, BNP,..), des fast good et autres Costa café à tous les coins de rue, d’énormes centres commerciaux et des grues de chantier à tout bout de champs. Nous, on s’attendait pas à ça.
On a un peu mieux compris en s’attardant sur l’histoire de la ville. Pour te spoiler un peu, dis toi qu’il y avait 1000 habitants en 1945. Hein quoi comment? (Oui je t’entends marmonner)
En fait la ville a subi plusieurs vagues de destruction. Une première lors de l’invasion de la Pologne par les Nazis, ensuite lorsque les juifs de la ville se sont révoltés, puis lorsque les Polonais se sont révoltés. Sur la révolte des juifs, il y a bien sûr le film Le Pianiste qui l’aborde (et qu’on s’est reregardé). Sur celle des Polonais, il y a le musée de l’insurrection de Varsovie.
Courant 44, les Polonais sentent que les Nazis sont en difficulté, débarquement alliés à l’ouest, progression des soviétiques à l’est. Les communistes Polonais se sont déjà placés dans les rangs de Staline pour prendre le pouvoir, c’est d’ailleurs ce qui semble avoir été « prévu » plus tôt à Téhéran par « les trois grands » (Roosevelt, Churchill, Staline) et le gouvernement démocratique polonais, expatrié, est à peine informé et n’a pas de moyen de négocier. L’armée de l’intérieur, l’AK, tente alors de se soulever contre les occupants, mais est très inférieures, tant sur l’organisation que sur l’armement. Ils veulent accueillir l’arrivée des soviétiques en maîtres de la ville. Ils réussissent d’abord en parti leur coup, prenant plusieurs quartiers et des points stratégiques de la ville. Mais les nazis ne lâchent pas, et leurs méthodes pour reprendre la ville ne semblent épargner ni les bâtiments, ni les civils. 84% de la ville sera détruite. Les alliés n’offriront qu’un simulacre de renforts mais la rébellion durera tout de même 63 jours. Conscients de leur défaite après de lourdes pertes (plus de 25000 combattants et 160000 civils tués), les insurgés signent un accord le 2 octobre pour que les varsoviens puissent quitter la ville. Ils seront envoyés dans des camps de travail. Il ne reste alors qu’une poignée d’habitants qui se cachent en attendant l’arrivée des soviets…
Voilà voilà, c’est certainement pas l’article le plus funky de ce blog, mais l’histoire vaut le coup d’être racontée…
📍Musée de l’insurrection, Grzybowska, 79. Varsovie.
Après tout ça, on part vers Vilnus.
1 Comment
Eh oui, mon beau rédacteur, cette page d’histoire n’est pas des plus gaies, mais ton récit est très intéressant et on comprend mieux les difficultés de certaines capitales à se relever !
Vous avez aussi dû voir les marques représentant le mur du ghetto ainsi que l’immense palais de la culture et de la science, de pur style stalinien, qui nous avait impressionnés, d’autant plus qu’il a faillit disparaître au moment de la dislocation du bloc soviétique.
En espérant quelques jolies photos de Lithuanie, bonne continuation à tous les deux vers la charmante Vilnius où Laura découvrira de nouvelles spécialités à déguster 😊