Le Kaiserschmarrn

A peine arrivés dans le tyrol autrichien que je ne peux attendre de manger des kaiserschmarrn. Ça me rappelle mes vacances d’été en Autriche avec mes grands-parents. C’était le petit plaisir sucré après une matinée de randonnée (ou d’effort à vélo maintenant ). Imaginez une crêpe/omelette sucrée, encore tiède, bien moelleuse et aérée à l’intérieur, farcie de raisins de Corinthe au rhum, et légèrement caramélisée dans le beurre et le sucre à l’extérieur. Ajoutez un soupçon de compote de pomme ou de confiture.. Mmmh gourmand comme j’aime 😋

D’ailleurs on a essayé d’en faire durant le confinement mais ils n’avaient pas la même saveur! Vous imaginez donc mon enthousiasme de pouvoir en manger maintenant 🤩

Je me suis posée la question de l’origine de ce repas de roi puisque Kaiser signifie l’empereur. Sauf que schmarren peut signifier écrasé, machin, désordre ou même bêtise… Etrange… Une recherche Google était nécessaire pour démêler tout ça.

Bon, comme pour toute spécialité, il y a plusieurs légendes sur son origine.. à vous de choisir votre préférée.

La première légende : lors d’une partie de chasse, l’empereur François Joseph 1er, dit Franz, et son épouse l’impératrice Elisabeth, dite Sissi, déjeunèrent chez un couple de fermier. Pour leur faire honneur, le fermier utilisa les ingrédients les plus nobles qu’il avait pour faire une bonne crêpe. Mais il était tellement nerveux qu’il cassa sa crêpe… Il y ajouta une peu de confiture pour cacher les dégâts et l’empereur adora ! Une variante dit que la fermière était mauvaise cuisinière et cassa la crêpe en la retournant (bizarrement cette version me plaît beaucoup moins!). Selon une autre version, le fermier servit un « kaserschmarrn » qu’on pourrait traduire par le « repas de la baraque ». L’empereur aima tellement qu’il demanda à ce qu’on renomme ce plat, le Kaiserschmarrn.

La seconde légende : l’impératrice Sissi était obsédée par sa taille et demandait toujours au cuisinier de préparer des plats sucrés légers, ce qui apparemment avait le don d’énerver Franz. Un jour le cuisinier tenta une crêpe revisitée, plus aérée (dans la recette originale les blancs d’œuf sont battus en neige), mais elle n’eut pas de succès auprès de Sissi. Franz dit alors : « Allez qu’on me donne ce machin ! » Franz adora et c’est devenu le Kaiserschmarrn.

La troisième légende : Franz était fan de crêpes mais il fallait qu’elles soient bien réussies pour qu’il accepte de les manger. Un jour, le cuisinier rata complètement sa préparation. Catastrophe! Il était dépité. En voyant le plat, quelqu’un lui dit alors en dialecte autrichien: « A Schmarrn, des am Kaiser zu servieren » qui signifie « Impossible de servir cela à l’empereur ».

Allez, tout ça m’a donné faim. Devinez quelle sera ma prochaine commande ?!

Laura

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2 Comments

  • Ben nous en France, lorsqu’on rate une crêpe soufflée, on n’en fait pas tout un plat (•‿•)

    • Je n’aurais pas dit mieux! C’est peut-être de là que vient l’expression 😆

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